Qu’un poète écrive en picard, il n’en est pas moins poète …
… peut-être même poussera-t-il l’expérience poétique plus loin parce qu’il écrit en picard. – Ivar Ch’Vavar achève la rédaction d’Ichi leu en janvier 1990, dans une langue qu’il connait mal, le parler de Wailly-Beaucamp. Le travail est difficile, Ch’Vavar sent que ce qu’il écrit lui échappe, il renonce même à traduire ce texte en français… Vingt ans passent, il se penche sur Ichi leu pour en préparer une nouvelle édition, et à ce moment-là seulement il commence à comprendre les enjeux de ce poème. Il va le commenter, l’interpréter, le méditer… Et cette glose qu’il accole à son « vieux » texte se développe, s’approfondit, jusqu’à devenir l’un des témoignages les plus saisissants qu’un poète ait laissé sur son œuvre propre et sur le travail de poésie.
Ivar Ch’Vavar est natif de Berck et vit à Amiens depuis 1976. Il a enseigné la littérature picarde à Beauvais, puis à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens. Ecrivain et poète, il a publié de nombreux livres, en français et/ou en picard. On peut citer Kémin d’krèq (1978), La Forêt invisible, (en collaboration, 1986), L’œuvre d’Emmanuel Bourgeois (1987), Berck (un poème) (1993), Hölderlin au mirador (1998)… Pendant dix ans, il a dirigé Le jardin ouvrier, une des revues de poésie les plus moderne de France. La revue Plein Chant lui a consacré en 2005 un numéro exceptionnel. En 2008 une réédition de la revue Le Jardin ouvrier est parue chez Flammarion. En 2011, une compilation de textes divers sur son "expérience poétique" est publiée sous le titre Travail du poème.
Cette conférence est organisée par l’Agence pour le picard avec le partenariat des bibliothèques d’Amiens Métropole.
Horaires
Jeudi 22 mars 2012 à 18h
entrée gratuite dans la limite des places disponibles
Agence pour le picard : 03 22 71 17 00 ou contact languepicarde.fr
Bibliothèque Louis Aragon : 03 22 97 10 00
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