Dans le cadre de l’Année Rousseau 2012
Pour célébrer l’année Rousseau, un opéra emblématique des tentations du XVIIIe siècle, entre art et nature, complexité et simplicité.
Un siècle et demi après Monteverdi qui crée le genre de l’opéra en réinventant le mythe d’Orphée, Gluck écrit Orfeo ed Euridice en 1762, sur un livret italien. Invité en France par Marie-Antoinette, il adapte sa partition en 1774 : le livret est réécrit en français, le rôle-titre passe d’une voix d’alto (c’est-à-dire un castrat) à une voix de ténor, des ballets sont ajoutés. Rousseau, devenu gluckiste convaincu, fut comblé par son Orphée à propos duquel il s’exclama : « Puisqu’on peut avoir un si grand plaisir pendant deux heures, je conçois que la vie peut être bonne à quelque chose. »
Au siècle suivant, Berlioz, amoureux de la musique de Gluck, va trouver en Pauline Viardot son interprète idéale. Et c’est pour sa voix de mezzo qu’il adaptera en 1859 l’Orphée de Gluck en se rapprochant de l’état original de la partition. C’est cette version Gluck-Berlioz qui sera jouée au Théâtre Impérial. Trois voix de femmes seront réunies pour l’occasion, avec les Solistes de Lyon-Bernard Tétu et l’Orchestre des Pays de Savoie. Car Rousseau, qui a fini sa vie dans l’Oise (à Ermenonville), aimait aussi tendrement la Savoie.
En hommage au philosophe de La Nouvelle Héloïse, le mythe d’Orphée sans cesse recommencé.
Horaires
Le Dimanche 13 mai à 17h
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